Il n’y pas si longtemps, nous entendions les railleries de personnes bien intentionnées aux réflexions d’inclusivité des pistes cyclables. Mais que signifie ce terme ? Pourquoi cela vaut-il la peine de s’y intéresser sérieusement ? Voyons ça ensemble.
L’inclusivité, qu’est-ce que ça signifie ?
L’inclusivité signifie d’inclure tout le monde et de ne pas oublier les minorités. Selon les contextes et le sujet concerné, les minorités en question ne seront pas les mêmes. L’inclusion est l’objectif fixé par une démarche d’inclusivité. Dans le cas des pistes cyclables, les minorités sont par exemple les suivantes :
- les enfants,
- les retraités,
- les femmes,
- les utilisateurs de vélos cargos,
- les utilisateurs de vélos couchés,
- les parents avec leurs enfants
- les vélos transportant des fauteuils roulants,
- …
Il s’agit de s’intéresser aux problématiques propres à chacun et de réfléchir à des solutions. Ainsi la mobilité à vélo devient globalement plus accessible.
Pourquoi une piste cyclable ne serait pas inclusive pour une femme par exemple?
De but en blanc, cela peut paraitre curieux comme question voire ridicule. Et pourtant ! Un trajet mal éclairé ou mal pensé peut générer un fort sentiment d’insécurité et décourager la pratique du vélo. Pas loin de chez moi, il y a un tronçon de piste cyclable qui passe sous une route. Je ne peux m’empêcher d’être vigilante à chaque fois que je passe en dessous. Passer sous un pont, une passerelle ou dans un lieu isolé et peu éclairé, ce n’est pas rassurant. Ça concerne davantage les femmes mais tout le monde est concerné en fin de compte. Cette réflexion permet finalement de mettre en évidence des freins à la pratique du vélo qui sont directement liés à la configuration des pistes cyclables et qui nous concerne tous.
Et pour un enfant ?
La démarche permet aussi de mettre en lumière certains dysfonctionnements. Quel parent peut être rassuré à l’idée de voir son enfant rouler sur une piste cyclable située sur la chaussée à côté des voitures. Certains comportements des automobilistes sont d’autant plus dérangeants. Un utilitaire garé sur une piste cyclable oblige les cyclistes à se déporter sur la route pour continuer leur chemin.
Personne ne veut voir son enfant dans cette situation. Si ce comportement devient une habitude, ce sont tous les usagers qui sont impactés : cyclistes et automobilistes.
Des réflexions sont menées ici et là sur l’inclusivité des pistes cyclables. On réfléchit notamment à la meilleure configuration pour accompagner son enfant en vélo. Faut-il plutôt être devant ou derrière ? Idéalement, il faudrait être à côté ! Les pistes cyclables actuelles ne le permettent pas. Personnellement, je trouve que ces réflexions sont très utiles. Il faudrait systématiquement imaginer un enfant, un triporteur et un vélo couché sur une piste cyclable pour savoir si elle est bien conçue. Si nous souhaitons diminuer nos impacts carbones et réduire notre dépendance aux énergies fossiles, cette réflexion devient essentielle pour encourager la pratique du vélo au détriment de la voiture.
Place au vélo à Montaigu ?
Avis à tous, bureau d’études, collectivités, entreprises, établissements scolaires : L’association Place au vélo Les Maines, sur les Terres de Montaigu, est disponible pour les besoins en consultations ou les demandes de conseils au sujet des aménagements destinés aux cyclistes. Au sein de notre association, nous avons des profils tellement variés, c’en est amusant. Cette une richesse que nous mettons à disposition pour offrir une diversité de regards et de points de vue.
Il y a quelques temps nous interpellions la collectivité sur les chicanes en bois. Nous avons à cœur de faciliter la vie des cyclistes au quotidien.
Qu’en pensez-vous ? Avez-vous des expériences à partager ?